dimanche 16 novembre 2014

PALMA VIOLETS A LA CIGALE 14/11/2014
Festival Les Inrocks Philips
Live Report



Les talentueux Londoniens Palma Violets croient en ce qu'ils font avec ardeur et reprennent le flambeau des Libertines (ils sont d'ailleurs signés sur le même label, Rough Trade Records), qui avaient relancé le rock garage sur les devants de la scène musicale anglaise au début des années 2000, un bon vieux rock presque oublié aux connotations punk qui refaisait surface au beau milieu d'une industrie musicale où le rap trônait. Mais même si l'esprit du groupe rappelle celui des Libs autrefois, plutôt que d'imiter, Palma Violets s'inspire par-ci par-là et donne un nouveau souffle au rock anglais, s'inscrivant dans la lignée de ceux qui en font son essence, The Clash, Joy Division, The Smiths, The Libertines..., avec une fraîcheur, une énergie et une fougue rares.

On approche les 22h00 en ce 14 novembre où tient lieu le festival les Inrocks Philips. C'était sans doute le groupe le plus attendu de la soirée, Palma Violets (Will Doyle à la batterie, Pete Mayhew au clavier, Chilli Jesson à la basse/chant et Sam Fryer à la guitare/chant) arrive sur scène sous les applaudissements et les ovations d'une Cigale jusque-là endormie. Will d'abord, Pete et sa nouvelle coloration rose bonbon à sa suite, puis Chilli dans son costume gris et Sam, chapeauté et nouvellement barbu, vêtu d'une chemisette à fleurs.



Le groupe nous entraîne dans les sillons tortueux de son rock déjanté, alternant les titres énergiques, foutraques et romantiques de son premier et unique album  (Rattlesnake Highway, Tom The Drum, We Found Love, Chicken Dippers...) 180, sorti en février 2013, avec d'autres titres inconnus au bataillon qui figureront sûrement sur leur prochain album, s'annonçant moins explosif, et dont on ignore encore la date de sortie. Chilli et Sam n'ont rien perdu de leur charisme et défendent leurs chansons avec élégance, véhémence et flamboyance. La présence scénique des deux frontmen est impressionnante: entre Chilli l'hyperactif et sa gestuelle empruntée à Nick Cave et Iggy Pop, et Sam le calme dont la sienne serait plutôt inspirée par Peter Doherty, l'équilibre est parfait.



Un spectateur déguisé en tigre anime la fosse en slamant. Et bien sûr, les pogoteurs sont au rendez-vous: aux premiers rangs, des fans avertis en tee-shirt Palma Violets n'hésitent pas à vous pousser pour vous jeter dans la mêlée.

Moment de grâce: Palma Violets nous enchante d'un nouveau titre mélancolique voire spleenétique, entre le son de Joy Division et celui des Babyshambles, qui suspend la voix de Sam, sourde et grave, dans l'atmosphère de la salle. 


Mais c'est l'emblématique single Best Of Friends qui ravit le public alors déchaîné, tout comme Chilli qui se rapproche de la fosse et se penche au-dessus de la foule avec sa basse qui finira projetée sur la batterie.


Un set malheureusement trop court pour un groupe de cette envergure, on se dit que Palma Violets serait plus à son avantage dans une salle où il jouerait seul. En quittant La Cigale, on a comme un goût de trop peu...jusqu'au prochain concert de Palma Violets à Paris?

voir l'article sur Palma Violets et leur album 180: http://poetryrockmusic.blogspot.fr/2013/10/palma-violets-on-commencait-sennuyer-du.html

contact: juliengladys92@hotmail.fr








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